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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 16:58

Yop les filles !

 

Je discute pas mal sur certains forums, histoire de comparer mon vécut et de me renseigner sur ce qui existe, ce qui se fait...

 

Ces deux derniers jours ont été assez riches en développement sur le sujet de la sage-femme. Tout est partit d'une pétition pour que les sages-femme puissent pratiquer l'AAD (Accouchement à domicile), car à ce jour, si elles ont le droit de le faire, elles n'en n'ont pas la capacité. Il faut qu'elles soient assurées exprès pour ça, et aucune assurance ne leur propose d'assurance pour le faire (ou à un tarif exhorbitant, je n'ai pas lu tout les documents). Pétition que j'ai signé. S'en est suivi une discussion sur ce que nous attendions de nos sages-femme. J'ai d'ailleurs provoqué une réaction en chaîne puisque j'ai déclaré que pour accoucher à domicile, je n'aurais pas voulu d'une sage-femme pour m'assister. Que j'aurais accouché toute seule car une sage-femme ne m'aurait servit à rien.

 

Bien évidemment, sorti du contexte, c'est assez réac comme propos. Mais c'est à peu près tout ce que certaines camarades de forum ont vu.

 

Je ne dénigre absolument pas les rôles de soutien moral et physique que peuvent exercer les sages-femme. J'ai juste dit que je n'en avais pas besoin.

 

Je déteste mélanger les rôles.

 

Je n'ai pas les mêmes attentes de la personne qui a suivi ma grossesse, de celle qui m'a donné mes cours de préparation à l'accouchement, des personnes qui m'ont accouché, et de celles qui m'ont suivi en suite de couches. 

 

Pour mon suivi de grossesse, j'ai choisi Mme Porte De Prison. Compétente, efficace, discrète, non alarmiste, et qui ne donne pas d'examens médicaux superflus. Bonjour, tout va bien, vous me faites une prise de sang pour la prochaine fois, au revoir. C'est tout. Je n'attendais pas d'elle qu'elle me répète ce que je savais sur les problèmes liés à la grossesse. Ni qu'elle me rassure sur le fait que c'est bien que je sois immunisée contre la toxo. Son rôle principal était de contrôle.

 

Pour mes cours de préparation à l'accouchement, j'ai choisi Mme Piscine. Sur l'avis de ma copine casse-bonbon. J'avais décidé que si ça ne me plaisait pas, je déprogrammerais les rdv suivants. Ce qui m'a décidé, outre le fait qu'elle était accessible en transport en communs, c'était la préparation en piscine. Finalement, j'y suis restée, et les cours en piscine m'ont bien plu. J'attendais d'elle qu'elle couvre l'ensemble des domaines concernant l'accouchement, aussi bien le déroulement classique que les problèmes qui peuvent survenir. Qu'elle nous explique le pourquoi du comment et qu'elle nous dise info ou intox. Son rôle était d'informer. Bien sûr qu'elle sait aussi faire le suivi de grossesse et accoucher une femme et conseiller pour l'allaitement et tutti quanti.

 

Pour mon accouchement, j'ai choisi la maternité BabyBoom. Pour avoir la péridurale. Je n'ai pas eu le choix de la sage-femme. Cette maternité là parce que c'était l'une des deux plus proches, et que mes amies avaient accouché dans l'autre. Cependant, j'attends la même chose des sage-femme de la maternité que d'une sage-femme qui vient accoucher à domicile. Qu'elle me fiche la paix   

Ce que j'attends d'elle est purement médical. Me rassurer, réaranger mon lit, m'aider à me positionner autrement, me masser sont du ressort de ma mère et de mon compagnon. S'ils ne sont pas là, je préfère m'en passer. Qu'on me contrôle pendant des heures me gêne. Je me suis rendue compte au fil de la discussion que le contrôle via les machines (à la maternité, les machines envoient les données à l'ordi dans la salle en dehors de la salle de travail) est pire qu'une surveillance visuelle car il me donne l'impression d'être espionnée. L'accouchement est un moment intime, que j'estime très privé. Ce qui hélas, n'est pas possible en maternité, puisqu'elles ont l'obligation de suivre un protocole. Et comme je n'ai absolument pas l'intention de me passer de péridurale...

Pour en revenir à l'accouchement à domicile, dans mon cas, je ne vois pas l'intérêt à ce que la sage femme vienne contrôler le coté médical quand je l'appelle à la rupture de la poche des eaux (ou aux contractions rapprochées douloureuses), puis qu'elle poireaute pendant 15h, avant de re rentrer dans la pièce où je suis après l'accouchement. Autant qu'elle aille faire autre chose entre temps...

Je sais que c'est un peu contradictoire, car en cas de soucis, mon corps ne va pas envoyer un sms pour la prévenir qu'il va dérailler.

 

Les suites de couches se sont déroulées à la maternité également. Pas le choix dans le personnel. On accroche avec ou pas. Je n'ai pas accroché avec le personnel de nuit, et à peine trouvé plus agréable le personnel de jour. Mon ressenti est ambivalent. J'ai regretté de ne pas être partie au bout de deux jours, car j'ai eu l'impression d'être harcelée, et chaque fois que j'ouvrais la bouche, on me culpabilisait. Même quand je ne l'ouvrais pas d'ailleurs. Mais je ne l'ai pas regretté pour le fait qu'il y avait quand même une présence, même si elle était de l'autre coté de la porte. Surtout quand elle était de l'autre coté de la porte. J'attends d'elles juste une présence invisible.  Pas un suivi médical, pas un contact permanent (toutes les deux heures c'est trop!). Je me satisfais de savoir qu'elles sont là, même si je n'en n'ai pas réellement besoin.

 

Le suivi à Domicile. Je l'ai également regretté. D'abord parce que je n'ai pas eu le sentiment d'en avoir besoin, mais aussi parce que je n'ai pas pu choisir la personne qui est venue (même arbitrairement) puisque c'était les vacances et que 3/4 sont partis ! Le fait aussi que ce soit a domicile m'a gêné. C'est mon chez moi, c'est privé, et la sage-femme c'est médical. Pas compatible. Je n'attendais rien d'elle. J'ai fait plaisir à la dame de la maternité qui voulait que j'ai un suivi.

 

Les contrôles post-accouchement ont été fait par ma gynécologue. Puisqu'il s'agit, comme pour la grossesse d'un contrôle.

 

Pour la ré-éducation du périnée, je n'ai pas eu de choix à faire puisque je n'en ai pas besoin.

Mais j'aurais demandé conseil à ma gynécologue, et aurais choisi une sage-femme (ou un kiné) du même genre qu'elle.

 

 

Au final c'est aussi une histoire de rapport avec la personne. Les compétences personnelles de Mme piscine ne sont pas celles que je recherche pour mon accouchement, et vice-versa. Les compétences techniques sont les mêmes, puisqu'une sage-femme reçoit la même formation qu'une autre. Et Mme Piscine accouche aussi bien qu'une autre. Le rapport prof-élève que j'ai avec elle ne m'est pas compatible avec le rapport praticien-patient que j'ai avec la sage-femme qui m'accouche. Avec Mme Piscine, il y a un échange qui se fait sur les informations, les ressentis. Elle entre un peu dans la dimension personnelle. Au contraire de celle qui accouche, avec laquelle je n'échange pas. Nous nous posons mutuellement des questions d'ordre pratique, rien de plus.

 

 

Sur ce, je vous laisse à la réflexion.

 

 

Enjoy !

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 17:51

 

Modèle : mâle

Durée de développement : 39 semaines

Début de la conception : 13/11/2012

Début de la réalisation : 01/08/2013 Minuit

Processus de fabrication terminé le : 01/08/2013 à 15h10

Fonctions de base avérées. Modèle standart.

Poids du produit : 3kg140

Taille : 51 cm.

 

 

Le chaton nouveau est arrivé :)

Un petit boy sorti sans soucy.

 

Tout à commencé Mercredi soir.

Beau gosse et petit génie à la télé. Trois épisodes, que des rediffs, mais bon... On aime reluquer :b

23h30, vais me coucher, comme d'hab, après le dernier épisode, avec le poulpe, à la maison pour les vacances.

Un peu après, j'ai eu la sensation de la culotte mouillée. Parano ? Avec la sueur ça ne serait pas la première fois. Je me lève quand même, direction les toilettes. Pipi, histoire de.. Et puis rien. Bon, bah fausse alerte, c'est pas grave. Je vais quand même changer de culotte, c'est pas très agréable quand c'est mouillé.

 

Ploc. Ploc. fait mon parquet.

 

Ni une ni deux, j'attrape la serviette de toilette prévue. Et puis oui, finalement ça coule. Pour de vrai. Je regarde l'heure, Minuit pile.

 

"Chéri, c'est l'heure." Pas de réaction. Le temps que ça monte au cerveau

 

Je descend réveiller le dragon, qui ronfle sur le canapé, puis je fais la tournée de la maison. Je ferme la valise, ameute les remplçants sur mes jeux et appelle le 112, numéro d'urgences. Les pompiers sont d'astreinte, ils montent à la maison, me posent trois questions, puis direction la Maternité.

 

Arrivée sur place à 1h30 du matin. Formalités, examens de contrôle pipi. Puis Monitoring et prise de sang. 

 

Ouais... prise de sang...

Le gentil petit étudiant un peu stressé m'a loupé... Je n'ai pas eu trop mal, mais nous sommes mardi et j'ai encore le bleu au creux du bras.

Manifestement, j'ai des contractions, que je ne sens pas (j'hésitais avec karate kid), et c'est déjà ouvert à 2. Déjà ?

 

 

 

On me met dans une chambre pour patienter. Il est 3h du matin. Le poulpe et moi ne nous sentons pas de dormir, alors nous discutons. Je ressens des contractions, sans douleurs, puis de vagues douleurs de règles. Rien d'alarmant. Je vais vomir une première fois. Adieu le diner. Ce n'est rien, c'est un des effets des contractions. J'ai droit au second et j'alterne la vue sur cuvette.

Les douleurs augmentent, je pratique des positions louches, mais je gère. Quand je finis par couiner (les douleurs dites de règles sont déjà loin), il est a peu près 6h, et je demande si je peux avoir la péri. La dame vient m'ausculter...

 

"Non madame. C'est encore juste, vous n'êtes qu'à 2."

 

 

QUOIIIIIIII ?

 

"Un grand 2. On pourra vous la poser d'ici 2h. Allez monter les escaliers, ça ira plus vite. "

 

Mamannnn

 

 

Nan sérieux ? Sérieux... Et le pire est à venir...

Je souffre. Assise, j'ai mal. Debout, j'ai mal, Couché, c'est pire. Les trucs louches de tout à l'heure ne suffisent plus. Le poulpe me tire les bras pendant que je m'accroupis, il me masse le bas du dos mais ça n'est pas suffisant. Je vais faire un tour, fais flipper la salle d'attente. Je couinais tout à l'heure, j'ai monté le son.

Je retourne m'allonger, j'ai peur de ne plus tenir debout. Je sombre dans un black out entre chaque contractions. Plus rien ne m'atteint. J'ai les yeux fermés. Pendant ce temps, qui parait durer 20 mn, je n'entend rien, ne ressent rien. Mon chéri me dira que ça durait 20 secondes...

Parfois une contraction n'est pas fini que la suivante monte déjà. Je suis en larmes lorsque la dame, que j'ai maudit intérieurement de tous les noms, revient (ENFIN).

La joie n'est que de courte durée.

 

Monito sur place : 30 mn.

Examen : 15 mn (et la contraction les mains dedans, c'est pas le pied).

Il faut descendre du lit. Monter dans le fauteuil roulant. On m'installe dans la salle de travail (et en plus j'ai traversé les couloirs en slip/soutif). Descendre du fauteuil, monter sur la table.

Pose du monito et de la perf : 10 mn. 

L'anesthésiste est appelé. Le temps qu'il descende. Qu'il installe son matériel : 15mn.

C'est l'étudiante qui a la primeur. Je leur précise que je ne veux rien savoir. Ils me disent ce que je dois faire, je m'exécute, point. Badigeon, première aiguille pour l'anesthésie locale. Seconde pour la pose du cathéter. J'ai mal. Oui, là, à gauche.

Deuxième essai. Oui, j'ai mal. toujours à gauche.

 

 

Je vous épargne les détails. 4 anesthésie locale, 6 essais de cathéter. La septième sera la bonne. Avec une menace de vomissement car le chef s'évertuait à me parler de l'aiguille.

Je n'ai rien dit, mais dans la douleur, je n'en pensais pas moins...

 

 

Ah c'est sur, à 11h quand je n'avais plus mal c'était fantastique... Mais bordel, ils auraient pu se transmettre les infos en avance pour éviter de poireauter !

 

Après c'est du velours. On dort. On étudie les machines. On discute, on pose des questions. La bétadine bleue c'est pour les muqueuses et la orange c'est pour... J'ai oublié

J'avais emporté des bouquins et des jeux mais finalement je ne m'en suis pas servi.

 

On m'annonce que je suis à 9. Puis à 10. C'est pour bientôt, mais on le laisse descendre.

14h30, on m'installe. On essaie les pattes en l'air, même si ce n'est pas mon truc.

Les deux Marie (ouais les deux qui étaient là s'appelaient Marie-Machin.) me disent tout et son contraire. Oui c'est bien. Non ça ne va plus. Je ne sens pas la différence.

Au bout d'une demi heure, elles me menacent d'épisio. On tente encore un poil. Je finis par descendre les jambes de la barre (en plus j'ai une crampe à la cuisse) contre leur avis. La contraction suivante je la sens. Je pousse et ô miracle ça marche ! Il se coince, me tape dans le col, je pousse une deuxième fois et ça y est.

Donc les pattes en l'air en gynéco hein...

 

Elles m'ont fait toucher sa tête contre ma volonté. Je le sentais, je savais parfaitement où il était, je n'avais pas besoin d'aller foutre mes mains sur sa tête gluante de machins dégueux.  Yen a qui aiment ça, je savais que moi non.

 

Les examens, le câlin de rigueur, la tétée d'accueil, le temps que les deux heures de contrôle soient passées. Puis retour en chambre.

 

J'ai enfin pu voir ma mère, ce qui m'a fait un bien fou. Mais il était déjà tard, et le dragon et le poulpe ont du s'en aller, me laissant seule avec le chaton nouveau né.

 

Je ne ressent pas cet élan d'amour inconditionnel dont parle certaines femmes. Je ressens quelque chose, mais ce n'est pas ça. Peut-être parce que je l'aimais déjà avant. Les premières nuits ont été difficiles, le temps de trouver ce qui n'allait pas. Maintenant c'est fait, Chaton mange bien, dort bien (sauf la nuit mdr), et je le sens plus stable.

J'ai fini par mettre les mamelles en grêve de minuit à 6h du mat, et de donner du lait en poudre en complément. C'est plus facile, ça dure moins longtemps, et je ne m'énerve pas.

Nous continuons à nous apprivoiser doucement, mais globalement tout va bien.

 

 

Enjoy !

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